Service simple et gratuit
Ecolieu, LD Les Brandes 24420 Coulaures
La charpente est en fermettes faîtes maison.
Assemblage et pose fin juillet / début août, avant qu'il pleuve !!!
La couverture est en bac-acier (meilleur rapport coût / rapidité de pose / durabilité).
Leur portée étant de 11m, nous nous sommes servis de la dalle sans murs pour être à plat pour les construire.
Une par une, puis stockées sur le côté, le plus dur étant de les descendre de la dalle car elles font leur poids ! Merci Alex.
Le plus long c'est la découpe en amont, car 2 à 3j suffisent pour tout assembler.
Le manitou lève les fermettes par le mur Est, et nous les guidons grâce à des sangles, sinon elles tanguent beaucoup et tapent dans le mur en paille.
Une fois posées sur les lisses hautes, nous les tirons et les faisons glisser avec les sangles vers le mur Ouest pour les y superposer.
Nous les positionnons une à une à leur place définitive, elles sont espacées de 1m entre elles (les grosses sections de bois nous le permettent, sinon l'écart habituel est de 60cm).
Nous avons bloqué la fermette du pignon avec de grands montants de bois pour éviter qu'elle ne bascule avant sa fixation.
Il faut quelqu'un à un bout qui mesure les 50cm de débord de toiture pour les aligner entre elles.
Il faut aussi quelqu'un au centre qui vérifie l'aplomb.
Quand tout est ok, on vis chaque extrémité de fermette à la lisse haute avec des équerres, idem au centre sur la poutre porteuse, et on les visse à des lisses filantes provisoires sur le dessus pour éviter tout basculement tant que les contreventements ne sont pas faits.
Les contreventements sont très importants pour gérer les forces qui s’appliquent sur les fermettes lors des vents. C'est ce qui garantie que la toiture ne bougera pas même en cas de tempête !
Il y a des lisses filantes permanentes (les montants en bois tout droits sur la vue de perspective) et des contreventements qui se croisent (un coup vers le bas, un coup vers le haut).
La volige sert elle-aussi de contreventement.
En 3 jours de canicule, nous avons donné 16000 coups de marteau sur 1600 clous !!! Nous devions aller vite car des orages étaient annoncés au bout de ces 3 jours...
La météo ne s'était pas trompée. Nous avons fini in-extremis de poser le pare-pluie, et les bâches accrochées par leurs œillets à des vis dans la lisse haute.
Cette première sensation de hors-d'eau était très satisfaisante ! En effet le risque de pluie est toujours un stress sous-jacent avec ce type de construction en paille.
Après l'orage, on prend le temps de terminer la pose des liteaux et contre-liteaux qui recevront le bac acier dans quelques semaines.
Nous avions 22 morceaux de tôle d'1m par 6m à faire monter sur le toit. Un grand merci à Sylvain, un voisin qui nous a très gentiment proposé son aide.
On a donc conçu un système de support avec des morceaux de bois du chantier pour mettre une à une les tôles dessus sans qu'elles plient. Puis Sylvain avec son tracteur les montait à hauteur du toit, et nous les tirions de là haut pour les installer en quinconce à leur zone définitive.
Enfin, nous les disposons et les recouvrons comme il faut, une à une, avec le petit doute toujours présent "espérons qu'on arrive bien au bout et qu'il ne manque pas quelques centimètres..."
Il faut ramper dessus sinon le poids sur un pied ou un genou creuse la tuile, pas très pratique...
Il a fallu créer un caisson qui sera isolé en laine de roche.
C'est un tuyau isolé qui nécessite que le bois soit à plus de 8 cm selon la norme.
Premièrement, il faut mettre des petites marques dans les combles pour savoir jusqu'où souffler la ouate (petits scotch oranges sur la 1e photo).
Il faut aussi visser suffisamment de planches pour y circuler plus facilement sans risquer de passer à travers le pare-vapeur, lorsqu'on tirera le tuyau de soufflage.
Et enfin, nous avons noté sur la volige l'emplacement de ces planches (qui seront recouvertes par la ouate) pour se souvenir d'où nous pourrons poser les pieds, si à l'avenir on doit circuler dans les combles. Pour cela, on a utilisé une bombe de peinture colorée. Les planches sont maintenant représentées sur la volige entre les fermettes.
Nous avons acheté environ 1 tonne de ouate de cellulose (bretonne ;-) et loué une souffleuse chez Kiloutou. Il faut vraiment se protéger, même celui qui est dehors et qui charge la machine car la poussière irrite énormément les yeux !!!
En une journée nous aurions pu finir le travail, mais il nous manquait un peu de ouate pour tout bien mettre de niveau, nous en avons donc racheté quelques ballots le lendemain et cela nous a donc pris 1 jour 1/2, à seulement 2 personnes.
Maintenant nous avons un R d'au moins 9 pour le plafond !
Il faut bien sûr avoir anticipé les passages d'aération (salle de bain) et de poêle (zone isolée en laine de roche pour le côté ininflammable), l'objectif maintenant que la ouate est de niveau est de ne plus y circuler. Il est nécessaire de faire une trappe d'accès pour tout contrôle ultérieur, au moins visuel.