Ecolieu, LD Les Brandes 24420 Coulaures
Une fois les 12 poteaux terminés, nous avons vérifié leur niveau. Il y avait un maximum de 3cm de décalage entre 2 poteaux.
Nous avions alors 3 solutions :
- couler le différentiel de béton par dessus les plus petits, mais il fallait casser le dessus du plot pour plus d'adhérence.
- poncer les poteaux les plus hauts pour les abaisser, mais poncer 3cm d'épaisseur de béton nous paraissait laborieux.
- installer des cales solides et variables pour les mettre tous de niveaux. Option choisie !
On a donc d'abord pré-percer les trous de vis. Les vis étant trop longues par rapport à notre foret de perceuse, il a fallu couper le bout à la meuleuse. Sans compresseur, il a fallu utiliser une pompe à vélo pour évacuer les poussières de béton, et ça marche bien ! Ensuite on a mis des bandes d'arase pour éviter la capillarité, et on a posé les carrés de CTBX découpés sur mesure et d'épaisseur variable (de 0.5 à 3cm). C'est du bois pour extérieur, incompressible.
Nous avons rebouché les trous de fondation à la pelle, en 2 après-midi, merci les amis !
Mais il restait encore beaucoup de terre et de cailloux entre les poteaux. Nous avons donc loué une mini-pelle pour étaler ces tas et mettre à niveau le sol entre les poteaux, ce qui permettra de circuler plus facilement pour poser les poutres ensuite.
On en a profité pour creuser la tranchée des futurs réseaux, à 70cm de profondeur minimum.
L'arrivée du bois a été une grosse source de stress.
En effet, le camion était tellement grand et pas complètement articulé qu'il n'a pas pu s'engager sur notre allée large tout de même de 7m, mais à 90 degrés de la petite route de campagne. Il est donc resté sur la route pendant que Loïc déchargeait le bois avec un engin téléscopique loué pour l'occasion.
Seulement les dernières poutres, mesurant 13m70 ne passaient pas ! C'est un voisin agriculteur extrêmement sympa qui a accepté de nous aider en portant nos poutres sur sa remorque à foin de 7m. Lui a pu s'engager sur notre allée et amener les poutres dans la prairie, là où l'engin pouvait prendre le relai. Merci infiniment Fabien ! Sans toi nous aurions dû débiter nos poutres sur la route...
Avant de poser les poutres porteuses sur les poteaux, il faut découper toutes les pièces à la bonne taille, et faire quelques assemblages préliminaires.
En effet, les petits tasseaux qui porteront l'OSB créant ainsi les caissons isolants du plancher doivent être cloués avant de poser les poutres et les solives. sinon nous n'aurions pas la place de prendre l'élan avec le marteau pour clouer. Donc à ce stade, clairement, on anime le quartier avec la scie circulaire et le marteau.
Chaque poutre de 10m de long pesait entre 250 et 300 kg, donc avec l'aide d'un voisin qui manie très très bien la mini-pelle (merci infiniment à lui !) nous les avons posées sur les poteaux, nos bras et dos auraient souffert sinon.
Ensuite vient l'étape de la fixation de ces poutres aux poteaux grâce à de grosses équerres métalliques et des goujons.
Les côtés Est et Ouest ont une poutre porteuse doublée par une autre à l'intérieure car nos murs feront 46 cm d'épaisseur (taille d'une botte posée à plat). Il faut que toute la botte repose sur une structure assez solide, or les solives posées en parallèle ne le seraient pas assez.
Pour les murs Nord et Sud le problème est moindre car les solives passent perpendiculairement à la poutre porteuse et pourront recevoir sans problème la lisse basse en travers, qui recevra les futures bottes.
Après avoir cloué de gros tasseaux sur lesquels reposeront les solives, nous les disposons tout simplement, puis les fixons de chaque côté. Lorsque les mesures et les coupes sont bonnes, ça rentre tout seul ! Quel bonheur à poser !
Plus tard les solives formeront des caissons que nous remplirons d'isolant (probablement bottes de paille compactées re-bottelées à la bonne dimension). Mais pour l'instant nous souhaitons juste faire une dalle provisoire pour permettre l'avancée du chantier, et mettre la maison hors d'air et hors d'eau le plus vite possible. Sans risquer que l'eau rentre dans les caissons lors de pluies...
4 vis par OSB sur les solives et le tour est joué !
Nous retirerons ces plaques quand le gros oeuvre sera fini pour isoler les caissons, et si l'OSB n'a pas trop souffert nous le réutiliserons comme base de plancher.
Les lisses se poseront en extérieur et en intérieur des murs, comme un double carré destiné à recevoir la taille exacte des bottes de paille.
Nous créons des encoches pour le passage des futures sangles qui réaliseront le tassement des murs et le lien entre lisse basse et lisse haute.
Pour ça il a fallu faire un plan des murs avec l'endroit exact des passages de sangles, ni trop loin ni trop près des coins et des fenêtres. Donc avec des côtes bien précises et des numérotations !
Comme expliqué plus haut, les plaques d'OSB du centre seront enlevées plus tard pour isoler. Cependant les bords de la dalle seront très bientôt recouverts par les murs en paille et nous n'y auront plus accès. Il faut donc dès maintenant isoler les caissons Est et Ouest avec de la laine de bois à décompacter (long et laborieux !), puis jointer tout le tour.
Ensuite, on pose les lisses basses sur deux rangées : une intérieure et une extérieure, afin qu'elles puissent accueillir la largeur d'une botte posée à plat = 46cm.
Nous remplirons le milieu avec du liège en vrac.
Chaque lisse a une place bien définie sur le plan car les encoches de sangles doivent tenir compte des fenêtres et tomber en face entre lisse intérieure et extérieure. C'est là qu'on voit s'il y a des erreurs de cote...
Nous mettons deux épaisseurs de lisse pour mettre à distance la paille du plancher définitif, les normes indiquent qu'il faut 4 cm entre le bas de la première botte de paille et la limite du plancher définitif, ceci en cas de dégât des eaux.
Chaque morceau de sangle mesure ici 4,10m, il y en aura d'autres qui partiront de la lisse haute plus tard pour rejoindre les sangles du bas avec des boucles.
Ce sont des sangles pour cargo, de marque Cordstrap, type cordlash 105. Elles sont très résistantes !
4 mois plus tard, dès le mois de novembre :
Une fois la toiture finie, la dalle étant donc protégée des intempéries, nous avons commencé à retirer le plancher provisoire pour créer puis remplir les caissons d'isolation.
Après avoir retiré les planches d'OSB qui servaient de plancher provisoire, nous avons vissé des entretoises entre les solives pour assurer une meilleure stabilité des solives et une meilleure répartition des charges.
Ensuite nous avons glissé des morceaux de planches d'OSB 9mm sur mesure entre les solives pour créer les caissons. On les a vissé aux petits bouts de bois préalablement cloués dans les solives qui leur servent de support et ensuite on a jointé tout autour au mastic de maçonnerie pour bien étanchéifier.
Le remplissage s'est fait avec des galettes de paille d'une bonne vingtaine de centimètres d'épaisseur.
Les ficelles étant coupées, le tassement est moins important qu'en format botte, mais la structure des galettes est conservée pour le remplissage afin de garder une densité satisfaisante quand même (meilleure qu'en vrac). En plus, nous les faisions dépasser un peu des solives pour qu'à la pose secondaire des lambourdes, celles-ci viennent les tasser un peu pour se rapprocher du tassement initial de la botte. Plus le tassement est élevé, plus l'isolation thermique est bonne.
Les lambourdes ont été posées perpendiculairement aux solives. Elles sont destinées à recevoir les planches d'OSB 16mm définitives.
Nous avons ensuite rempli les intervalles entre les lambourdes par de la laine de bois en vrac sur environ 5cm d'épaisseur, que nous faisions aussi dépasser un peu pour que l'OSB vienne enfin tasser le tout.
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